Bijoux de l’Homme, Bijoux de la Terre

Collections Jean Paul & Alexis Barbier-Mueller

01 décembre 2009 15 septembre 2010

Des trésors de toutes les époques et de tous les continents, en or comme en argent, incrustés de pierres ou de perles, en bronze ou en fer, en ivoire, en bois, en coquillages, en plumes ou en jade, les bijoux de la collection Barbier-Mueller dialoguent avec d’étincelants minéraux et des cristaux dont l’exubérance des formes nous éblouit.

L’Art c’est l’Homme ajouté à la Nature

Vincent van Gogh

La collection de bijoux occupe une place importante au sein du musée Barbier-Mueller. Le musée des Arts Décoratifs à Paris avait d’ailleurs mis à l’honneur cet ensemble en présentant en 1994 dans la nef du musée une sélection d’environ 500 pièces. Cette exposition intitulée « Parure », fut une révélation pour le public et son succès considérable. Depuis cette date, de nouvelles acquisitions sont venues enrichir cet ensemble qui, malgré les demandes répétées de nos visiteurs, n’avait plus été présenté au public.

De son côté, Alexis, petit-fils des fondateurs du musée, Jean Paul et Monique Barbier-Mueller, s’est intéressé très jeune aux minéraux. Fasciné par l’étrangeté de certains spécimens et par leurs couleurs somptueuses, il est maintenant en possession d’une collection de « joyaux de la Terre » alliant beauté et rareté.
Présentés pour la première fois, ces minéraux sont confrontés aux parures ethniques de la collection du musée Barbier-Mueller, composées de matériaux bruts, de coquillages et de pierres semi-précieuses. Au cœur de ce choix, un grand nombre d’ornements constituent de véritables sculptures miniatures, comme les petits personnages en bronze portés en pendentifs chez les peuples africains. Ces bijoux nous racontent leur histoire et sont indissociables de la culture et de la pensée des peuples qui les ont produits. Soyeux, vitreux, nacrés, cireux ou métalliques, des minéraux multicolores aux corps insolites ponctuent le parcours de l’exposition. Rappelons que le choix réalisé dans la collection d’Alexis Barbier-Mueller n’a pas été conçu en vue de présenter les pièces les plus rares mais de mettre en valeur les plus spectaculaires.

Il est intéressant de constater dans cette exposition comme dans l’ouvrage précieux qui l’accompagne qu’un grand nombre de pièces ayant appartenu à Josef Mueller, fondateur de la collection familiale en 1907, voisinent avec celles assemblées par un représentant de la quatrième génération, cent ans plus tard.

Après Genève, cette exposition sera présentée en 2010 et 2011 au Museu Barbier-Mueller d’Art Precolombí de Barcelone et au Gold of Africa Barbier-Mueller Museum de Cape Town.