Un masque malagan pour la levée des tabous

28 mars 2020

« Un bouquet tout défait brûle les coqs des vagues
Et le plumage entier de la perdition
Rayonne dans la nuit et dans la mer du ciel.
Plus d’horizon, plus de ceinture,
Les naufragés, pour la première fois, font des gestes qui ne les soutiennent pas.
Tout se diffuse, rien ne s’imagine plus. »

Paul Éluard, Nouveaux poèmes.

Ce masque de type matua du nord de la Nouvelle-Irlande est un exemplaire remarquable des collections Barbier-Mueller du fait qu’il nous est parvenu intact, alors que ce genre de masque était abandonné dans la forêt après les cérémonies malagan qui exigeaient la confection de nombreuses sculptures. Cet objet apparaissait au moment de la « levée des tabous », rituel déchirant destinés aux défunts.

Sur le masque, on peut distinguer des visages et des animaux, notamment trois coqs, symbole très important dans la culture de cette région. Selon Michael Gunn, cet animal était un symbole de vitalité, entre autres.

Pour en savoir plus

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Masque malagan pour la levée des tabous. Papouasie-Nouvelle-Guinée, archipel Bismarck, nord de la Nouvelle-Irlande. Bois. H. 82 cm. Collecté avant 1985. Anc. coll. Königliches Ethnographisches Museum (cote n°8109), Dresde, don de Richard Parkinson (1895). Inv. 4318. Musée Barbier-Mueller, photo Studio Ferrazzini Bouchet.